Fermer

Le bal des cloportes

Nouvelle écrite en 1993

Inédite

Une enquête de l’inspecteur Toussaint

Une énigme pour l’inspecteur, perplexe devant les pièces du puzzle. Une mort plus que bizarre.

Crise cardiaque, d’accord. Mais dans un endroit aussi insolite qu’un conteneur à papiers ! Avec des cloportes plein la bouche, les oreilles, les narines, les yeux… et jusque dans la petite culotte ! On nage en plein délire.
C’est pourtant à cela que l’inspecteur Toussaint se trouve confronté quand on découvre la jeune Pamela dans cette triste situation.
Personne n’a d’explication, ni les habitants du Clos voisin ni Pascal, le gamin qui l’a découverte et qu’on n’avait pas cru.

Présentation

Petite nouvelle à connotation policière car, si l’on n’est pas certain qu’il y ait eu crime, il semble tout de même inhabituel d’aller se glisser dans un conteneur public pour y mourir.

La mort est naturelle, d’après le légiste. Quant à la présence des cloportes, elle est tout à fait dérangeante et inexplicable. Il y a forcément un message. Mais comment le comprendre ?

Peut-être grâce aux graffitis sur le conteneur : Bal des cloportes - Et tu es morte.

Extrait

La mort d'un être jeune troublait toujours beaucoup l'inspecteur Toussaint. Surtout s'il s'agissait d'une jolie fille.
Paméla était une fille superbe, à qui la mort n'avait rien ôté de sa beauté. Ni sa silhouette élancée ni sa somptueuse chevelure fauve. Elle a fini sur le métal glacé d’une morgue anonyme.

Mort naturelle, à première vue, arrêt du cœur.
Pourquoi l’enquête, dès lors que la mort n’est pas suspecte ? C’est que quelque chose n’est pas naturel dans l’affaire qui bouleverse le Clos des Lilas.

Paméla avait le cœur fragile et devait éviter tout effort et toute émotion. Elle vivait en sursis. Sa mort donc n'avait rien d'étonnant. Plus surprenant était l'endroit où elle l'avait trouvée, cette mort. Aller mourir dans un conteneur de récupération des vieux papiers… Et l'affaire prenait un tour tout à fait insolite si l'on tenait compte des insectes découverts dans la bouche, le nez, les oreilles et la petite culotte de la victime. Les orifices naturels étaient emplis de cloportes morts…Voilà pourquoi Roland Toussaint tournait autour du conteneur, cherchant une explication à cette fin saugrenue.

On avait dû décapiter le conteneur pour retirer le corps. C’était un modèle ancien, en métal gris, surmonté d’un toit sur pilotis, ouvert sur trois côtés de larges fentes horizontales où glisser le papier. Seule la corpulence extra-mince de la victime lui avait permis de se faufiler dans le conteneur après y avoir jeté son papier. Mais pourquoi y entrer ? Avait-elle jeté ses clés par inadvertance ? Ou un document important ? La fouille minutieuse du contenu du conteneur n’avait rien donné. Aucune raison de se faufiler là-dedans, ce qui n’avait pas dû être facile du tout.