Cours de maths ou cours de langue ?
Nouvelle érotique écrite en 2009
Publiée dans le recueil Coquines en auto-édition (2011)
Première nouvelle érotique, écrite pour un concours. Il y en aura d’autres.
Arielle surfe sur la vague de l’érotisme adolescent et polit ses armes de séduction pour le simple plaisir d’être femme. Toutes les occasions sont bonnes. Comme ce cours de maths à domicile, avec un prof qui ne sait plus où donner de la tête, entre sa délicieuse élève et la femme de ménage plantureuse qui rôde autour d’eux.
Présentation
Les parents sont absents. Arielle se prélasse au lit dans le plus simple appareil, son chat se prélassant sur elle, quand arrive l’heure du cours… Un cours de maths, ce n’est pas drôle mais, pimenté d’un brin d’éros, c’est bien plus amusant ! Une tenue suggestive, un rien de provocation, une once de jalousie… le cocktail est savoureux et la vengeance bien plus encore !
Mes héroïnes s’amusent à jouer de leurs charmes, à découvrir des sensations dans des situations inédites, à tester leur pouvoir de séduction, mais elles s’exposent à connaître des revers.
De la fraîcheur et de l’ingénuité, un zeste de perversité, de la sensibilité aussi. Et de la légèreté, car on tombe vite dans le grivois ou pire, dans le porno, qui est à mon avis l’antithèse de l’érotisme.
Extrait
La clé tourne dans la serrure avec un cliquetis discret. Mariella passe la tête. Normalement, il n’y a personne quand elle vient faire le ménage mais on l’a prévenue : aujourd’hui, Arielle, la fille de la maison, n’est pas au cours, et il est possible qu’elle fasse la grasse matinée. Donc, doucement… ne pas la réveiller, cette petite princesse.
Mariella avait fait la grimace, elle préférait être seule, se la jouer luxe dans le bel appartement tranquille, se mettre à l’aise pour récurer, passer l’aspirateur en tenue d’Eve si ça lui chantait, admirer sa plastique basanée dans les miroirs qui la multipliaient et terminer par un bain de rêve moussant avant de savonner la baignoire et de quitter les lieux la tête haute, parfumée d’un jet d’Opium subtilisé au passage.
Pas possible aujourd’hui. Il faudra rester sage à cause d’une péronnelle qu’elle n’a jamais vue, qui va la regarder du haut de ses quinze printemps et lui traîner dans les pattes toute la journée. Où est-elle d’ailleurs, on ne la voit pas. Au lit, sans doute ? Mariella pose sac et parapluie et s’avance sur la pointe des pieds jusqu’à la chambre du fond, toujours ensoleillée et toujours bordélique.
Entrouvre la porte en pesant sur la poignée pour en atténuer le bruit et reste interdite, éblouie par la beauté du tableau qui s’offre à elle. Arielle étendue au soleil, nue, la chatte noire allongée sur elle de tout son long, pattes arrière entre les seins, la tête nonchalamment renversée au niveau d’une autre chatte, qu’elle masque ingénument. Elle dort, Arielle, sa respiration ne laisse aucun doute, et Mariella s’attarde à la contempler, qui happe l’air, bouche entrouverte, et le rejette avec un léger sifflement. Indolente, dans l’innocence du sommeil, une main sur un sein, l’autre sur le flanc chaud du chat qui se soulève voluptueusement, chat qui, sans autre raison que son bon plaisir, allonge soudain la patte avant, griffes en éventail. Arielle soupire et ses doigts pétrissent la fourrure du petit fauve, qui gémit d’aise. Elle va s’éveiller. Alarmée, en personne bien élevée, Mariella veut se retirer, mais la poignée lui échappe bruyamment et la fille se dresse, échevelée, les yeux écarquillés. Le chat saute à terre et file à l’horizontale entre les jambes de Mariella.
Revue de presse
Se référer à la revue de presse du recueil Coquines , où cette nouvelle est reprise.