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Subliminal

Nouvelle érotique écrite en 2011

Publiée dans le recueil Mes plus belles nouvelles érotiques en auto-édition (2012)

Joli cadeau d’anniversaire qu’Arielle et Magali s’offrent là ! Une séance de massage complet... par des professionnels. Avec un petit supplément inattendu !

Présentation

La cinquième nouvelle du genre, pour étoffer le recueil Coquines

Voilà Arielle et Magali à pied d’œuvre. Arrivées avec un peu d’appréhension, il leur faut apprendre à se laisser aller, à se confier sans retenue aux mains expertes des masseurs, qui leur font découvrir un moment de luxe, calme et volupté. Inoubliable. Chaque centimètre de peau se révèle un abîme de plaisir et l’on apprend à penser son corps autrement…

Extrait

Arielle et Magali fêtent leur anniversaire à quelques jours d’intervalle et pour leurs seize ans, elles ont choisi de s’offrir quelque chose d’original…
Partant du principe qu’on n’est jamais si bien servi que par soi-même, elles ont opté pour une séance de massage, sans en parler à personne évidemment. Et surtout pas à leurs parents. La clandestinité ajoute beaucoup au plaisir qu’elles s’en promettent !
L’idée leur en est venue en admirant la vitrine d’un institut de beauté tantrique devant lequel elles passent tous les jours en se rendant au lycée. Subliminal… Le rêve ! Un massage subliminal. Rien que le nom déjà met l’eau à la bouche. À la fois sublime, limite et lumineux.

Profitant de leur mercredi après-midi, les voilà qui poussent la barre de cuivre de la porte fumée. Tout de suite, l’ambiance les enveloppe… Musique envoûtante, parfum lascif, à la fois suave et poivré, qui se coule au plus profond de leurs poumons. Derrière le comptoir, une dame. Belle, comme il se doit dans ce genre d’endroit. D’une beauté conventionnelle, lisse, visage calligraphié au pinceau, cheveux gominés, seins offerts comme des fruits dans un écrin moelleux. Sourire de bienvenue sur dents de perles :
- Mesdemoiselles ?
- Bonjour, ce serait pour un massage, lâche précipitamment Magali, faisant preuve d’une assurance qu’elle est loin de ressentir.
- Vous êtes majeures, Mesdemoiselles ? C’est réservé aux adultes, minaude la femme avec un regard soupçonneux.
- Nous fêtons nos dix-huit ans, sourit Arielle. Vous voulez vérifier ?

L’audace paie. La femme aux seins fleuris les considère un moment et décide qu’elles doivent être adultes. Il n’y a jamais de contrôle, de toute façon, et tout argent est bon à prendre. Jouant avec son crayon en forme de petite sirène, elle se met en devoir de leur poser les questions d’usage et de cocher des cases sur un formulaire.
- Cabine privée ou commune ?
- Commune ?! risque Arielle, alarmée.
- Commune, c’est deux, comme dans les hôpitaux, serine la femme pour la millième fois peut-être.
- Commune alors ! Nous sommes deux !
- Homme ou femme ?
Devant l’air interloqué des jeunes filles, elle précise avec un sourire las :
- Le masseur ! Homme ou femme ?
Les filles se regardent et optent avec un bel ensemble pour homme.
- Simple ou complet ?… Le massage !
- Quelle différence ?
- Complet, c’est plus complet, forcément. On vous masse tout. Détente absolue.
Arielle et Magali se regardent et éclatent de rire.
- Complet, tant qu’à faire. Mais…ce n’est pas… ?
- Oui ?
- Il n’y a pas… de rapport… sexuel ? fait Magali, au souvenir de leur mésaventure au Musée de Cire, qui, heureusement, n’a jamais eu de suite.